Croisade des Albigeois
Début du XIIIe siècle
Carcassonne est une vaste cité prospère qui vient d’achever la construction du château vicomtal et de la cathédrale Saint-Nazaire.
Côté défensif, la cité compte qu’une seule enceinte mais possède près de 30 tours, sans compter que son emplacement en fait une place naturellement protégée.
1130
Sous le vicomte Bernard Aton ou, au plus tard, sous Roger III, le château est élevé et les murailles des Visigoths réparées.
Les tours du château, par leur construction et les quelques sculptures qui décorent les chapiteaux des colonnettes de marbre servant de meneaux aux fenêtres géminées, appartiennent certainement à la première moitié du XIIe siècle.
Réparation des murailles gallo-romaines.
1208
La croisade contre les Albigeois est lancé par le pape Innocent III sonne le glas du vicomté de Carcassonne.
1er août 1209
Du haut du château, Raimond Roger Trencavel, principale cible de la croisade des Albigeois depuis la soumission du comte de Toulouse, et ses vassaux voient s’installer sous leurs murailles, l’armée des croisés qui établit ses quartiers devant le bourg.
Siège de Carcassonne par les croisés (croisade contre les cathares).
Après 15 jours, Raimond Roger Trencavel se soumet à Simon de Montfort et meurt de dysenterie en prison.
15 août 1209
Élection du seigneur de Montfort-l’Amaury(1188-1218) de Simon IV de Montfort (entre 1164 et 1175–1218) qui, avec les seigneurs du nord, soumettent le comte de Toulouse, laissant seul Raymond Roger Trencavel retranché dans sa ville.
Après 14 jours de siège, Carcassonne capitule.
À la mort de Simon de Monfort, Amaury VI de Montfort (1195-1241), son fils, hérite du vicomté de Carcassonne, mais le cède au roi de France en 1224.
Raymond VII, comte de Toulouse, profite de l’occasion pour redonner sa cité à Raymond Trencavel II.
Furieux, le roi envoie une armée reprendre son bien.
Carcassonne se soumet sans combattre en juillet 1226.
Le vicomté est totalement annexé au domaine royal, instaurant à Carcassonne, une sénéchaussée.
1240
Raymond II Trencavel met le siège à la cité et lance l’assaut le 17 septembre.
Les défenseurs de la ville, aidés par des troupes de Louis IX, repoussent les assaillants.
Les fortifications ont parfaitement joué leur rôle.
De nouveaux chantiers démarrent pour encore renforcer l’enceinte.
Raymond II Trencavel renonce à ces droit et se soumet au roi en 1247.
Les faubourgs de la ville, gravement endommagés sont détruit et les habitants replacés sur l’autre rive du fleuve, dans une bastide.
Alors que la région est enfin passifiée, le roi de France entreprend de grands travaux afin de renforcer les défenses de la ville.
Une seconde enceinte est construite, flanquée de 16 tours, de barbacanes.
Sur l’ancienne enceinte romaine sont aménagées des archères et des meurtrières.
1245
les tours de la Peyre et de Vade sont achevées, renforçants la protection sud-est de la ville.
Le château est réaménagé afin de recevoir une garnison permanente.
1247 : la Bastide Saint Louis
Après la soumission de Raymond Trencavel II, Louis IX (le futur Saint Louis) accorde aux habitants des anciens faubourgs détruits le droit de s’établir sur la rive droite de l’Aude au pied de la cité.
Rapidement cependant, le lieu s’avère inapproprié et le sénéchal décide d’établir une bastide sur la rive opposée.
La cité devient une forteresse du pouvoir royal triomphant.
Saint Louis fait construire la ville basse, appelée la bastide Saint-Louis, avec une configuration militaire à l’image d’Aigues-Mortes, c’est-à-dire : plan carré, rues à angles droits, bastion à chaque angle et 2 églises, au nord et au sud.
C’est un plan orthogonal de 1000 m de côté enclos de murs.
La place où se tiennent foires et marchés en forme le centre social et économique tandis que les églises Saint-Michel et Saint-Vincent forment le cœur spirituel de deux paroisses.
La ville prospère.
Elle devient l’un des plus importants centres drapiers du Languedoc et favorise l’installation des ordres mendiants, Cordeliers, Jacobins, Carmes et Ermites Augustins qui se fixent hors les murs.
La cité a comme emblème 2 tours liées.
1248
Carcassonne fait partie du domaine royal.
Saint-Louis, qui ne veut plus de guerre avec de longs sièges, fortifie la en construisant une deuxième muraille.
Carcassonne tel qu’elle est aujourd’hui vient de naître.
Le roi permet aux habitants, de retour, de construire une ville en dehors de la cité.
2 paroisses sont construites : Saint-Vincent et Saint-Michel, en souvenir des 2 bourgs.
La cité connaît alors des modifications importantes.
Philippe III, dit le Hardi, lors de la guerre avec le roi d’Aragon, continue les ouvrages de son père.
Construction de :
- la porte Narbonnaise
- la tour du Trésau
- la porte Saint-Nazairre et toute la partie de l’enceinte environnante
- réparation de certaines tours gallo-romaines
- la barbacane du château
Toutes ces constructions sont facilement reconnaissables à l’emploi des pierres à bossage.
La cité est dés lors considérée comme imprenable.
Le fait est qu’elle n’est point attaquée depuis et n’ouve ses portes au Prince Noir qu’en 1355, lorsque tout le Languedoc se soumet à ce conquérant qui mit à sac la ville basse.
Fin du XIIIe – début du XIVe
Les roi Philippe III (1245-85) et Philippe IV (1268-1314) rénovent une grande partie des enceintes, font édifier de nouvelles tours, comme la tour du Tréseau et remanient les entrées afin de montrer la puissance royale au comte d’Aragon, son voisin.
Novembre 1355
La bastide, quand à elle est ignoré, à tel point que le Prince noir s’en empare facilement, la pille et la brûle.
Elle est rapidement reconstruite, mais cette fois, est entourée d’une forte muraille flanquée de tours, protégée par un large fossé.
XVe siècle
La ville prospère grâce à son industrie drapière.
Peu à peu, la cité militaire est délaissé au profit de la ville économique, et le traité des Pyrénées en 1659 fait perdre sa raison militaire à Carcassonne.
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