XIXe siècle
1803
Napoléon Ier prononce le déclassement de la forteresse.
Début du XIXe siècle
la cité de Carcassonne subit le même sort que tous les monuments du moyen-âge : l’abandon.
C’est un lieu arriéré, une forteresse obsolète aux murailles à demi ruinées.
Le passé n’a pas encore, ici, acquis ses lettres de noblesse, et la cité apparaît comme un lieu condamné à disparaître.
Elle est une ville haute, perchée sur une butte malcommode d’accès, une vieille ville que tout oppose à la Carcassonne moderne et bourgeoise, à la ville basse qui, de l’autre côté du fleuve, s’étale dans la plaine.
1802
L’abandon officiel est prononcé : l’administration militaire se décharge alors d’un poids inutile.
La cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse n’est plus qu’une basilique, l’évêque s’installe à Saint-Michel dans la ville basse.
Des pierres provenant des crénelages sont utilisées pour construire ça et là des petites bâtisses prenant appuis sur les murailles des 2 enceintes.
Les toitures des tours se délabrent.
Certaines de ces tours deviennent des garages, des caves, des ateliers, …
1850
L »architecte Eugène Viollet-le-Duc est chargé de la remise en état de l’ensemble de la citadelle et conduit ce chantier jusqu’à sa mort en 1879.
Les dix premières années sont essentiellement consacrées à des opérations de consolidation.
1860
Les travaux de restauration qui signent véritablement l’œuvre d’Eugène Viollet-le-Duc sur la cité, débutent.
À partir de l’observation méticuleuse de tous les vestiges, multipliant les croquis et les planches, il entreprend de reconstituer la forteresse dans un état idéal du XIIIe siècle.
1860 à 1900
Le chanoine Léopold Verguet (1817-1914), pionnier de la photographie, réalise plusieurs dizaines de clichés de la cité.
Son œuvre témoin fiable sur l’état de la citadelle pendant les travaux de restauration, offre également de précieuses images sur la vie quotidienne à l’intérieur et aux abords du monument.
1898
La visite des Cadets de Gascogne, une société des gens de lettres et d’artistes parisiens originaires du Sud Ouest, et notamment le comte Raymond Roger à Carcassonne marque le début de l’exploitation de la citadelle comme lieu privilégié de reconstitution du Moyen-Âge.
À cette occasion, une grande cavalcade historique, faite de figurants, en costumes du XIIIe siècle, parcourt la ville basse avant de connaître son apothéose en arrivant à la cité.
À partir de cette date des manifestations identiques se déroulent, sporadiquement, dans la citadelle, lors de visites officielles ou de commémorations
Depuis une dizaine d’années les « Médiévales » offrent, durant le mois d’août, outre un spectacle historique, des tournois et des scènes de vie inspirées de la vie au Moyen-Âge.
Plus récemment, à l’occasion de la « Fête du Cochon« , l’union des commerçants met en scène, usant de costumes d’époque, la légende de dame Carcas légende de Dame Carcas jetant le cochon depuis le haut des remparts.
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