Préhistoire
Les 2 dolmens et un ossuaire de l’âge des métaux attestent de la présence humaine à l’époque préhistorique, il y a 4 000 ans, à Argelès-sur-Mer .
Ces tombes sont le « Collet de Collioure » et le dolmen « Cova del Alarb« , classés monuments historiques depuis 1958.
879
Cette année-là, il est fait mention pour la première fois de la ville en tant que « Villa de Argilariis« .
Le nom est ensuite repris au Xe siècle sous les formes « Argelarium, Argelaria, Argileria« .
Il existe 2 explications possibles pour ce nom :
- Un lieu planté de genêts épineux (en catalan argelac ou argelaga).
Cette étymologie, qui apparaît dans les armoiries de la ville, ne résiste ni à l’analyse linguistique, ni à la comparaison avec les nombreuses localités qui portent des noms identiques ou similaires. - Un ruisseau aux rives argileuses.
Les origines latines pourraient être :
– soit « argillarum rivus » (= le ruisseau des argiles)
– soit « argilla ripa » (= à la rive en argile)
– soit « argilla ripis » (= aux rives en argile)
Par nature, c’est évidemment le nom d’un lieu-dit qui a précédé l’existence du village à son endroit.
Or, il est fort probable qu’Argelès ait commencé à côté d’un gué sur la Massane, gué très important par son trafic.
Il s’agissait du gué où devaient converger 2 voies :
- la Via Domitia côtière, venant d’Elne (en gros à l’emplacement de l’actuelle Avenue Charlemagne).
- la voie venant du gué de Nidolères sur laquelle se sont créés vers l’an 800 St-Genis et St-André.
Si on trace sur la carte une droite depuis la rive droite face à Nidolères à ce gué Massane-Charlemagne, cette droite passe sous des voies droites actuelles traversant St Genis et St-André.
Cette seconde voie devait être aussi de première importance, car les chariots plein de fer à exporter venant du Vallespir, et des Aspres convergeaient probablement au gué de Nidolères, puis empruntaient ensuite cette voie pour aller au port de Collioure.
Les chariots lourds devaient être très gênés par l’argile des rives tant qu’elles n’ont pas été bien équipées pour ne pas être glissantes.
Premières mentions du village
La première mention d’Argelès se trouve en 981 sur un document indiquant que la ville appartient à l’abbaye de Saint Génis des fontaines @ et qu’il s’agissait par ailleurs de l’extrême limite des possessions de cette abbaye
Ce document mentionne déjà la présence d’une place forte appartenant comme tout le reste du Roussillon au descendant du comte Guifred le Velu (?-897).
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