Occupation française
Le 9 mai 1462 le roi d’Aragon Jean II (1398-1479), possesseur du Roussillon signe un traité d’alliance avec le roi de France Louis XI dans le but de mater la révolte perpétuelle des catalans de Barcelone.
L’armée de roi de France perd la bataille le 3 octobre 1462 et envahi le Roussillon en guise de représailles contre le roi d’Aragon.
Argelès est de nouveau occupé par des troupes étrangères.
La main-mise de la France est illégale jusqu’en 1472.
À cette date, le roi d’Aragon propose à la France de lui restituer le Roussillon de façon officielle contre un appui politique, ce qu’il accepte.
Argelès reste donc française.
Rien n’est su de la politique appliquée localement, mais celle de Perpignan sert d’exemple.
Fort de sa première expérience, le roi de France fait régner la terreur sur ses nouvelles terres, obligeant la plupart des opposants à fuir vers Barcelone.
Cet état de fait dure jusqu’au 19 janvier 1493, date de la signature du traité de Barcelone.
Par ce traité Charles VIII, roi de France, rend le Roussillon au roi d’Aragon.
D’autres épisodes militaires viennent encore troubler le calme de la ville.
Ainsi, elle est assiégée par Louis XI dans la seconde moitié du XVe siècle.
Traité des Pyrénées et guerre de 1793
De 1618 à 1648, recommence la lutte entre la France et l’Espagne.
Les forces françaises pénètrent en Roussillon, conquièrent le territoire.
Argelès est prise en 1641 par le général français Meilleraye, qui y établit une petite garnison.
Le 7 janvier 1642 les espagnols la reprennent après 3 jours de combat.
Elle est à nouveau reprise en 1646.
Le 9 mai 1659, un cessez-le-feu est décrété qui amène à la signature du traité des Pyrénées fixant une nouvelle frontière.
À partir de 1659, la ville passe dans le Royaume de France.
En 1793, la ville est assiégée par les troupes espagnoles du général Ricardos.
Cette année là, une forte armée franchit les Albères par le col du Perthus et prend plusieurs villes.
Argelès, toujours placée à la frontière en subit les conséquences.
Elle est prise le 23 mai 1793 et les espagnols en font le magasin d’une armée de 4 000 hommes en attente entre la plage et la ville (avec leurs 500 chevaux).
Cette guerre dure 2 ans, la ligne de front bougeant beaucoup.
Cette partie des Albères n’est pourtant pas libérée par les français avant 1795.
La Retirada
Retirada signifie « Retraite » en espagnol, ce terme désigne la fuite des républicains espagnols devant l’avancée des troupes du dictateur Franco.
Durant l’hiver 1939, c’est une foule immense qui traverse la frontière, cherchant un accueil que la France n’est guerre disposée à donner tel quel.
Les autorités françaises sont prises de court et très vite débordées par l’ampleur du phénomène.
Les petites villes frontalières voient passer des flots continus de réfugiés sans savoir vraiment que faire.
En 1939, à la fin de la guerre d’Espagne, des dizaines de milliers de républicains franchissent la frontière et sont enfermés par les autorités françaises au camp de concentration d’Argelès-sur-Mer, situé juste au nord de la plage d’Argelès.
Cette situation, qui dure de nombreux mois, est encore bien présente dans l’esprit des habitants d’Argelès et, même s’ils n’en sont pas les responsables, ils conservent la honte d’un épisode tragique de leur histoire.
Ce camp devient durant la Seconde Guerre mondiale un Centre de rassemblement des étrangers avant d’être transformé en septembre 1941 en chantier de jeunesse.
La gestion de l’afflux s’est plutôt mal passée dans la région.
Les autorités françaises ouvrent en urgence des camps de regroupement où ils sont parqués.
Ces camps sont montés rapidement, dotés d’un encadrement militaire, les conditions d’hygiène y sont déplorables.
Nombreux sont ceux qui meurrent.
Les principaux camps se trouvent à Prats de Mollo, sur la plage d’Argelès sur mer et au Camp Joffre.
Aujourd’hui
Depuis le début du XXe siècle, la population d’Argelès est en constante augmentation, la ville s’agrandissant entre village et plage et vers la plaine, en respectant le massif des Albères.
Le recensement de 1999 montre une impressionnante augmentation de 2 000 habitants en 9 ans.
Cette croissance est soutenue par le tourisme, la ville d’Argelès accueillant des milliers de touristes sur l’ensemble de son territoire depuis les années 1950.
Liens : Visites d’Argelès-sur-Mer et France 2010
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