Les risques de l’amniocentèse
- Ils sont inférieurs à 1/10.000 pour la future maman.
- Il n’existe pas de retentissement sur le développement à long terme de l’enfant.
- Les risques de fausses couches, dans les 2 semaines qui suivent l’amniocentèse, sont :
- de 0,50 % et 1% pour un bébé
- de 3 et 4 % pour des jumeaux
Ce risque est lié à la lésion/brêche de la poche des eaux, nécessaire pour accéder au liquide, entraînant l’expulsion du fœtus.
- Les risques d’infection sont à prendre en compte : selon la Société française d’hygiène hospitalière, l’amniocentèse est un examen à risque infectieux élevé.
- La ponction peut être blanche et ne pas ramener de liquide et peut contenir du sang qui la rend ininterprétable.
- L’aiguille peut toucher le placenta, le cordon ou le fœtus, et peut même, exceptionnellement, provoquer un avortement.
- L’obstétricien ne parvient pas à atteindre le liquide amniotique (patiente obèse, par exemple) ou alors aucune cellules fœtales ne pousse au laboratoire.
Il faut alors discuter une nouvelle amniocentèse. - L’immunisation rhésus anti D ne doit pas avoir lieu si l’injection de gamma globulines anti D est faite immédiatement après l’amniocentèse.
Les limites de l’amniocentèse
Quand le placenta est localisé à l’avant de l’utérus, l’examen est difficile, avec un risque de passage de globules rouges fœtaux dans la circulation sanguine maternelle.
Chez la femme rhésus négatif, une ponction amniotique doit toujours être suivie d’une injection intraveineuse de gammaglobulines anti-D dans un délai d’une demi-heure à 2 heures après l’examen.
La fiabilité des résultats est excellente mais pas totale : il existe un risque d’erreur.
Questions sur l’amniocentèse
L’amniocentèse est-elle douloureuse ?
Le prélèvement est effectué de manière indolore et très rapide (pas plus de 20 mn au total), ne nécessitant aucun anesthésie.
La plupart des femmes considèrent l’amniocentèse comme désagréable mais pas vraiment douloureuse.
Elle ne prend d’habitude que quelques minutes.
Quelques femmes ressentent un tiraillement à l’endroit de la ponction après l’amniocentèse, ou encore un endolorissement qui dure une journée, ou même des crampes avant et après l’amniocentèse.
Est-ce un droit de refuser l’amniocentèse ?
Bien sûr, car une grossesse c’est subjectif.
L’équipe médicale émet un avis, mais c’est à la maman, et éventuellement au papa, que revient la décision finale.
D’ailleurs, avant de faire une amniocentèse, le médecin est tenu d’informer sur les raisons pour lesquelles il propose cet examen, ce qu’il recherche, la façon dont va se dérouler l’amniocentèse et ses éventuelles contraintes et conséquences.
Après avoir répondu à toutes les questions, il demandera à la maman de signer une fiche de consentement éclairé (imposée par la loi), indispensable pour pouvoir transmettre les prélèvements au laboratoire.
Est-ce que l’amniocentèse est remboursée par la Sécurité Sociale ?
L’amniocentèse est entièrement prise en charge, après entente préalable, pour toutes les futures mamans qui présentent un risque particulier : les femmes de 38 ans et plus, mais aussi celles qui ont des antécédents familiaux ou personnels de maladies génétiques, un risque de trisomie 21 fœtale égal ou supérieur à 1/250 et lorsque l’échographie laisse suspecter une anomalie.
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