Monument emblématique de la ville de Biarritz, le Rocher de la Vierge, également appelé le Rocher de Cucurlon (= point culminant), est une curiosité naturelle en forme de longue coque de navire, surplombée par une statue de la Vierge.
Ce rocher était apprécié des baleiniers qui guettaient l’arrivée des cétacés.
La légende raconte que des baleiniers biarrots revenant au port furent pris dans une tempête d’une telle intensité qu’ils crurent leur dernière heure venue, quand une lumière aussi salvatrice que resplendissante les éblouie, puis qu’ils suivent pour être ramener au port bien qu’ils étaient proches de la côte …
Les rescapés érigent alors quelques croix et une statue de la Vierge sur cet îlot rocailleux et inhospitalier semblant défier l’océan au bout de la plage de Biarritz.
Napoléon III, qui découvre Biarritz grâce à l’impératrice Eugénie, fait construire une passerelle en bois afin de construire une digue pour relier le Rocher à la terre ferme et qui, à l’origine, devait servir de base à la construction d’un port-refuge.
1863
Napoléon III décide l’aménagement d’un important port de refuge au large du plateau de l’Atalaye pour les bateaux de commerce, et les ingénieurs de l’époque prévoient la construction d’une longue digue de 340 m partant du rocher de Cucurlon, actuel rocher de la vierge.
Afin de permettre l’acheminement des blocs de fondation, une passerelle en bois est lancée, et le tunnel de l’Atalaye est creusé, puis celui de Cucurlon.
Depuis 1864
La Vierge commémore le retour miraculeux de ces baleiniers biarrots.
1865
Une statue de la Vierge, achetée à l’exposition franco-espagnole de Bayonne (ateliers Ducel), et quelques croix y sont installées.
1870
À la chute de Napoléon III, ces travaux sont arrêtés.
1876
Mais la mer fait disparaître la passerelle en bois rustique qui relie la falaise à la roche du Basta.
Avril 1878
Le conseil municipal approuve la reconstruction : pont en brique et maçonnerie, revêtu de ciment façonné rustique dont la dépense s’élève à 5 000 Francs.
1880
La commission chargée d’examiner cette question adopte le projet de la maison Moissant, constructeur à Paris (passerelle métallique de 20 m de long sur 2 m de large avec garde de corps).
1897
Le pont est ouvert au public, 11 ans après le début des travaux.
1904
La municipalité constate que l’état de vétusté de la passerelle devient inquiétant, l’oxydation profonde, les assemblages ne portent plus, les vibrations importantes, ajoutant à l’usure de la constrcution.
Gustave Eiffel y construit à la place une passerelle métallique qui existe encore aujourd’hui.
Le grand projet, qui ne voit jamais le jour, a finalement permis de rendre accessible ce belvédère qui devient un des lieux de promenade incontournables de Biarritz.
Liens : Biographie de Gustave Eiffel, Ville de Biarritz
Laisser un commentaire