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Tableaux du Belvédère de Kondiaronk

Jacques Cartier visite l’Agouhana – Lucien Boudot et Fernand Cerceau

Cette huile sur toile de 1932 représente la rencontre entre Jacques Cartier et l’Agouhana (chef des Iroquois) dans une mise en scène où chacun apparaît avec sa suite : Les Amérindiens à gauche, sous un arbre et les Français à droite, dans une clairière.

Se détachant des autres personnages, Cartier est placé au centre de la composition.
À demi-étendu au sol, l’Agouhana est soutenu par un membre de sa délégation et se démarque également par sa coiffe de plumes imposante.
Contrairement aux autres membres de sa tribu, il ne porte pas le pagne et apparaît entièrement vêtu.

La scène se déroule dans un paysage automnal où il est possible d’apercevoir, à l’arrière-plan, le village d’Hochelaga et le mont Royal.

Jacques Cartier visite l'Agouhana par Lucien Boudot et Fernand Cerceau
La composition est particulièrement encombrée et il est possible de se demander si les artistes étaient conscients de la destination de leur ouvrage.
La disposition des figures rappelle davantage le rideau de scène que la peinture murale.
En choisissant de représenter 2 groupes importants de figures, les Amérindiens sur la gauche faisant face à Cartier et à sa nombreuse escorte sur la droite, les peintres ont dû utiliser une échelle si petite qu’il est difficile de lire la scène.
Le sujet principal de la rencontre entre Cartier et le chef amérindien malade disparaît dans un somptueux décor automnal qui attire toute l’attention.
Les couleurs harmonieuses, mais fades, n’aident pas non plus à attirer les regards.

Ce tableau évoque le voyage de Jacques Cartier, à Hochelaga, les 2 et 3 octobre 1535.
Le récit de cette expédition est rapporté dans ses écrits.

Lors de ce séjour, Cartier rencontre des Iroquois.
D’abord festif, l’évènement prend une tournure plus grave lorsque ces derniers demandent aux Européens de guérir leurs malades, ce que Cartier entreprend en leur lisant l’Évangile.
Parmi les malades : l’Agouhana qui aurait été âgé d’une cinquantaine d’années à l’époque.

Le moment choisi par Boudot et Cerceau est celui de la rencontre entre les 2 groupes.
Il s’agit d’un moment de paix et d’amitié symbolisé par les mains tendues des 2 chefs.
La faiblesse de l’Agouhana ne fait aucun doute et se traduit par sa position assise.

  1. Fabienne
    | Répondre

    Merci pour toutes ces infos, voici une bonne lecture. J’ai appris différentes choses en vous lisant, merci à vous. Bonne journée à tout le monde ! Fabienne

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