Intérieur de la Tour de Constance d’Aigues-Mortes
Rez-de-chaussée : La Salle des Gardes ou salle basse
Diamètre | 10 m |
Hauteur | 12 m |
Voûte | 12 artères aux branches d’ogive |
Escalier en spirale | 190 marches |
Avec son accès protégé par une entrée formée d’une haute porte munie d’une herse en bois.
Elle se compose au centre d’une ouverture circulaire permettant d’accéder aux sous-sols ou basse-fosse qui servaient à stocker le garde-manger, la réserve de munitions et servaient aussi de cachots.
Ce lieu s’appelait les « culs-de-basse-fosse« .
Conçue pour résister aux assauts extérieurs, elle est dominée par une coursière pratiquée sous la voûte, 11 m au-dessus, d’où il était possible aux archers de décocher leur volée de flèches sur l’assaillant qui aurait réussi à pénétrer au rez-de-chaussée.
Au-dessus de la porte et dans l’épaisseur des murs est intégré un mécanisme du fonctionnement des herses.
Aménagée en vue d’un siège, elle possède un placard, un four pour la cuisson du pain, un puits fournissant l’eau potable, une citerne descendant depuis le toit pour recueillir les eaux de pluie et une statue de Saint Louis.
La clé de voûte donne une ouverture sur la Salle des Chevaliers.
Un escalier de pierre en spirale, conduit de la Salle des Gardes à la plate-forme de la tour, permet d’accéder à la coursière.
Mais avant d’arriver à la plateforme, il y a d’abord un chemin de ronde intérieur qui domine la Salle des Gardes et renforce le système de défense.
1er étage : Salle des Chevaliers ou salle haute
Hauteur à la terrasse | 22 m |
Hauteur à la lanterne | 33 m |
Épaisseur des murs à la base | 6 m |
Diamètre de la Tour | 22 m |
Elle ressemble par sa structure à la Salle des Gardes, d’ailleurs elle épouse les mêmes volumes et la même architecture que celle du bas.
Les fenêtres sont si longues qu’elles descendent au-dessous du plancher.
Les trous de madrier indiquent l’établissement d’un plancher.
L’accès à cette salle est précédé d’un vestibule voûté qui a servi d’oratoire à Louis IX.
La salle des Chevaliers sert à plusieurs reprises de prison.
La plateforme supérieure est surmontée d’une cage ajourée en fer forgé.
Elle est coiffée d’une toiture conique en plomb.
Cet abri doit protéger les feux de vigie ou de guetteurs, à la fois tour de guet et phare.
Cette salle servit à plusieurs reprises de prison : 45 Templiers, puis Charles d’Artois et Jean II d’Alençon, accusés tous 2 de trahison, y sont emprisonnés respectivement au début et à la fin du XIVe siècle, et suite à la révocation de l’Édit de Nantes, de nombreux protestants y furent également enfermés dès 1686.
Entre les 2 salles : le Chemin de Ronde
Le chemin de ronde ou coursière annulaire :
Cette sorte de couloir fut construit en hauteur dans l’épaisseur du mur pour surveiller la salle basse.
C’est dans cette salle que furent également emprisonnées au XVIIIe siècle des protestantes dont la plus connue fut Marie Durand.
On lui attribue la gravure sur la margelle du puits le mot REGISTER (= résister en dialecte vivarois).
Ce mot est toujours visible de nos jours.
Voir Prison de la Tour de Constance (article )
Elle est couverte d’une voûte à 12 quartiers comme la salle basse dont elle reproduit le plan.
Sa clé annulaire communique avec la terrasse.
Un petit vestibule aménagé dans l’épaisseur des murs précède cette salle.
Une première travée est couverte d’une voûte en berceau brisé et la seconde d’une voûte d’ogives dont les nervures reposent sur 4 colonnettes rondes d’une grande finesse.
La tour disposait d’une citerne qui recueillait les eaux de pluie de la terrasse dans le massif du mur à hauteur de la salle haute.
Entre les 2 salles : le Vestibule
La Salle des Chevaliers est précédée d’un vestibule voûté, à colonnes surmontées de chapiteaux délicatement sculptés.
Il servit d’oratoire à Saint Louis.
Corine Leblanc
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