Quelques dates de l’Arc-de-Triomphe
1667
Le Palais des Tuileries s’agrémente d’un vaste parc champêtre qui s’étend jusqu’à la colline de Chaillot.
Le jardinier du roi Louis XIV (1638-1715), André Le Nôtre (1613-1700), chargé des travaux, exécute alors un vaste ensemble d’avenues.
Ces dernières sont bordées de plantations, au milieu desquelles les parisiens peuvent se promener.
1694
La grande avenue nouvellement créée prend le nom de Champs-Élysées, en référence au lieu dans lequel séjournaient les héros de la mythologie grecque, probablement pour se moquer des origines marécageuses de l’avenue.
Initiée par le contrôleur des Finances Jean-Baptiste Colbert (1619-83), la supervision des travaux revient ensuite au Marquis de Marigny (1727-81).
Il fait intégralement replanter les promenades déjà existantes.
Milieu XVIIIe
Les autorités cherchent à aménager le vaste espace situé en haut des Champs-Élysées, sur lequel débouchent 5 rues.
Fin XVIIIe – moitié XIXe
Les Champs-Élysées gardent le même visage.
La place de l’Étoile n’est encore qu’un terre-plein.
2 décembre 1805
C’est au lendemain de la bataille d’Austerlitz aussi connue comme la bataille des 3 Empereurs, puisqu’elle réunie :
- Napoléon Bonaparte (1769-1821)
- le tsar Alexandre de Russie (1777-1825)
- l’empereur prussien François II du Saint-Empire (1792-1835)
Ce conflit est l’une des plus grandes victoires de Napoléon Bonaparte détruisant la troisième coalition contre l’Empire Français.
Au retour de cette bataille, Napoléon Bonaparte promet aux soldat de l’armée française triomphale les honneurs dignes des traditions romaines de faire défiler les généraux vainqueurs et leurs troupes sous des arcs de triomphe : la construction donc d’un arc de triomphe en l’honneur de la Grande Armée à l’ouest de la barrière de l’Étoile, d’où son nom primitif d’Arc d’Austerlitz.
« Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de triomphe »
déclare l’empereur.
L’Arc du Carroussel est l’Arc de Marengo.
Napoléon déclare alors dans sa proclamation aux soldats au lendemain de cette bataille :
Vous ne rentrerez dans vos foyez que sous des arcs de triomphe.
Dès lors, les plus grands architectes proposent leurs projets.
18 février 1806
Napoléon décide donc finalement du sort de la place de l’Étoile et ordonne, par décret impérial, la construction d’un monument dédié à la victoire de l’Armée impériale et ainsi de perpétuer le souvenir des victoires de l’armée française.
Initialement prévu « à l’entrée des boulevards, près du lieu où était la Bastille, de manière qu’en entrant dans le faubourg Saint-Antoine on passe sous cet arc de triomphe », ce dernier est finalement érigé sur la place de l’Etoile, offrant à l’édifice de belles perpectives, dans l’axe et à l’extrémité ouest de l’avenue des Champs-Élysées.
C’est Jean-Baptiste Nompère de Champagny (1756-1834), ministre de l’intérieur, propose la colline de l’étoile d’où le monument pourra être visible de très loin.
Cet Arc de Triomphe est une allusion à génie militaire de Napoléon et à l’Antiquité.
15 août 1806
La première pierre est posée portant l’inscription :
L’an 1806, le quinzième d’août, jour de l’anniversaire de la naissance de sa majesté Napoléon-le-Grand, cette pierre est la première qui a été posée.
Le ministre de l’intérieur, M. de Champagny (1756-1834).Mais suite à la chute de l’Empire et à la Restauration Monarchique, les travaux sont suspendus.
1809
Un conflit oppose 2 architectes, Jean-François-Thérèse Chalgrin (1739-1811) et Jean-Arnaud Raymond (1742-1811), à propos de l’adjonction de colonnes.
Consulté par l’Empereur, le célèbre architecte Fontaine juge cet ajout inutile car peu visible à distance :
«Dans une situation aussi élevée, il est de toute nécessité que ce monument soit d’une grandeur colossale».
Approbation du projet présenté par l’architecte Jean-François Chalgrin qui s’inspire de l’arc romain de l’empereur Titus (39-81) à arche unique.
2 avril 1810
À l’occasion du mariage de Napoléon 1er et de l’archiduchesse Marie-Louise de Habsbourg (1791-1847), l’architecte fait construire un simulacre de l’arc en bois et toile peinte, grande réelle.
Le décor terminé à temps pour les cérémonies, donne une idée de ce que sera le monument une fois achevé.
1811
À la mort de Chalgrin, l’Arc de Triomphe s’élève qu’à 5,4 m au-dessus du sol.
Son élève lui succède et construit les voûtes des petites arches.