35 rue du chevalier-de-la-Barre, Paris 18e
Quelques données sur la Basilique Sacré-Coeur
Concepteur | Paul Abadie (1812-84) |
Durée de construction | 39 ans |
Début des travaux | 1875 |
Fin des travaux | 1923 |
Inauguration | 1891 |
Style | romano byzantin |
Longueur totale | 100 m |
Largeur totale | 50 m |
Hauteur du dôme | 83 m |
Hauteur totale | 213 m (juste après la Tour Eiffel (324 m) |
Coût | 46 millions de francs |
Signification de « Sacré-Coeur » | Référence au coeur de Jésus, qui est la représentation de son amour divin pour l’humanité. |
La façade | Elle est construite de calcaire de la carrière de Château-Landon. Par temps humide, la calcite contenue dans la pierre agit comme de l’eau de Javel pour donner à l’édifice un aspect blanc crayeux défini. |
Pourquoi construire la Basilique Sacré-Coeur ?
Un groupe de personnes influentes a déclenché le projet de construction de la basilique.
Ils avaient 2 bonnes raisons de le faire :
- Tout d’abord, un vœu national a été fait pour construire une église si Paris s’échappait intact de la guerre avec l’armée prussienne en 1870-71.
- Deuxièmement, la défaite de l’armée Français en 1871 a été interprétée comme une condamnation morale des péchés de Paris.
En 1873, l’Assemblée nationale autorise le projet de construction d’une imposante église chrétienne visible de tout Paris au sommet de la colline de Montmartre.
Oui, la République Français avait construit une église !
Les statues de la façade de la Basilique Sacré-Coeur
Concepteur | Hippolyte Lefebvre (1863-1935) |
Date d’installation | 1927 |
Matériaux | bronze |
La façade principale comporte de larges portes de bronze et est encadrée des statues équestres de Saint-Louis et de Jeanne d’Arc, disposées de part et d’autre de l’entrée.
Côté ouest : statue de Saint-Louis
Il brandit l’épée qui pointe vers le bas et tient la couronne d’épines.
Il est chargé, au seuil de la Basilique de représenter la Justice.
Sous le Christ qui bénit la ville, le roi chevalier brandit son épée retournée comme une croix.
Il a le visage sévère.
Côté est : statue de Jeanne d’Arc
Sainte emblématique de la France, elle a le même regard sévère et décidé, le même cheval solidement campé sur ses jambes de bronze.
Cette fois, l’épée n’est pas retournée, elle est prête à frapper l’Anglais et à le bouter hors de France.
Jeanne est censée représenter la Sainteté.
Une sainteté qui est un combat de chaque instant contre soi même.
L’épée levée, le regard droit, non pour tuer mais pour repousser ce qui nous empêche d’être proche des autres.
Niche centrale : le grand Christ
Concepteur | Pierre Seguin |
Date d’installation | 1928 |
Matériaux | Pierre |
Hauteur | 5 m |
Il remplace celui de Gustave Michel, modèle présent de 1907 à 1927, ayant lui-même succédé à une statue provisoire en plâtre de Gabriel Thomas écroulée mystérieusement en 1900.
Il nous accueille, en bénissant la ville d’une main, et, de l’autre, en montrant son cœur.
Le chevet de la Basilique Sacré-Coeur
Définition
Un chevet se trouve derrière le chœur d’une église, il termine une extrémité extérieure de l’édifice, par un mur courbé en hémicycle, en demi-cercle.
Il peut se composer du chœur, du déambulatoire et des chapelles rayonnantes.
Généralement orienté, c’est-à-dire tourné vers l’est, en direction de Jérusalem en Israël.
C’est aussi la 1ère partie de l’église à recevoir les rayons du soleil levant, qui illumine alors en priorité le sanctuaire …
Synonyme : abside.
Le campanile de la Basilique Sacré-Coeur
Définition | Clocher de forme carrée ou ronde bâti à côté d’une église ou la surmontant, mais ne faisant pas partie de l’édifice. |
Concepteur | Lucien Magne (1849-1916) |
Hauteur | 84 m |
Inauguration | 1912 |
Il est couvert d’un dôme conique et renferme la plus grosse cloche de France, la Savoyarde.
Sur chacun des angles se trouvent les évangélistes qui veillent. Ils sont reconnaissables à leur livre :
- Saint Marc : un lion sur le Livre sacré
- Saint Luc : un boeuf sur le Livre sacré
La cloche du campanile
Offerte par la Savoie à la France, elle a été fondue à Annecy à la fin du XIXe siècle et frappée par un marteau de 1,2 tonne, puis transportée depuis Annecy (Haute Savoie) par un convoi spécial tiré par 28 chevaux, escortée par le peuple avec les flambeaux, et arrivée à Montmartre dans la nuit du 16 octobre 1895.
Nom | La « Savoyarde« |
Vrai nom | « Françoise Marguerite« |
Longueur | 3 m de diamètre |
Épaisseur à sa base | 22 cm |
Poids | 19 685 kg |
Circonférence | 9,60 m |
Battant | 850 kg |
Joug | 4 650 kg |
Tonalité | Contre-ut grave très caractéristique. |
Installation | 1898 |
De son vrai nom Françoise Marguerite du Sacré-Cœur, elle est plus connu sous celui de la « Savoyarde« .
Lors de la construction de la Basilique du Sacré-Cœur, plutôt que de participer à une souscription nationale, les Savoyards préférent se distinguer en offrant une cloche et déjà à l’époque de la plus grosse cloche de France.
En 1860, l’annexion de la Savoie à la France est encore assez récente, donc la Savoyarde est à la fois un symbole d’allégence à la France et une personnification de la fierté et du régionnalisme savoyard.
C’est à l’initiative de Mgr Leuillieux, archevêque de Chambéry, qu’est coulée la cloche.
La plus grosse fonderie française de cloches, la fonderie Paccard, créée en 1796 à Quintal puis transférée en 1856 à Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie, 74) et en 1989 à Sévrier (Haute-Savoie, 74), qui fabrique la cloche.
Le 17 octobre 1889, le contrat se signe avec les frères Paccard, Georges et Francisque, d’Annecy-le-Vieux.
Le 13 mai 1891, la cloche est coulée, mais elle attendra encore 4 ans et demi avant de rejoindre Montmartre.
La « Françoise Marguerite du Sacré Cœur de Jésus » est baptisée le 20 novembre 1895 par Monseigneur Richard, archevêque de Paris tout juste revenu de Rome.
Comme le veut la tradition, il est gravé sur la cloche à côté de son nom celui de sa marraine, la Comtesse Ernest de Boigne et son parrain, Mgr Leuillieux.
Malheureusement décédé, il est remplacé en la circonstance (et dans son siège) par Mgr Hautin.
En 1898, elle est livrée à l’achèvement du campanile.
Étant donné son poids, elle est logée dans la partie basse, au-dessous une série de cloches plus petites.
Le 13 mars 1907, elle trouve enfin sa place dans le campanile.
Autrefois montée en lancé-franc, elle est installée en rétro-lancé en 1947, car elle exerçait trop de pression sur son beffroi.
En juin 1999, elle est classée monument historique.
Quelques chiffres
Masse en mouvement | 25 765 kg |
Poids | 18 835 kg |
Hauteur | 3,06 m |
Circonférence | 9,60 m |
Battant | 850 kg |
Joug | 4 650 kg |
Quelques définitions
Anses
Pièces de suspension en nombre variable situées sur le cerveau et permettant d’accrocher la cloche au joug ou autres éléments de suspension par l’intermédiaire des ferrures.
Synonymes : colombettes, branches de la couronne.
Battants
Indispensable de la cloche, le battant est généralement en acier doux moulé au sable. Il est terminée par une boule, masse arrondie, qui doit venir frapper la cloche en sa partie la plus épaisse, juste au-dessus de la pince.
Cette boule est elle-même prolongée par une chasse destinée à donner au battant à la fois un peu d’élan de masse et plus d’inertie.
Le battant est fixé à la cloche à l’aide de liens en cuir appelés brayers, passant à travers l’œil du battant et la bélière.
Le diamètre d’une cloche est mesuré à la pince.
Bélière
Anneau d’acier inséré dans le cerveau, auquel est suspendu le battant ou la chape de battant.
Synonyme : boucle, porte-battant, colombelle.
Cerveau
Partie supérieure de la cloche.
Joug ou Joug de suspension
Pièce de bois ou de métal dans laquelle sont engagées les anses ou la couronne de la cloche destinée à être sonnée en volée et faisant le lien avec le support architectural.
Synonymes : fourche, étrier, mouton, monture.