Naissance | 15 février 1710 au château de Versailles (Yvelines, 78) |
Décès | 10 mai 1774 à Versailles |
Surnom | le “Bien-Aimé” |
Règne | 1er septembre 1715 – 10 mai 1774 |
Titre | Roi de France et de Navarre |
Dynastie | Maison de Bourbon |
15 février 1710
Il est l’arrière-petit-fils de Louis XIV (1638-1715) et petit-fils du Grand Dauphin Louis de France (1661-1711)
Son père
Nom : Louis de France, le “petit Dauphin”
1682 : naissance, le 6 août à Versailles.
1687 : le 18 janvier, baptĂŞme, son parrain est Louis XIV.
1697 : Ă©pouse Marie-AdĂ©laĂŻde de Savoie pour mettre fin Ă la Guerre de la Ligue d’Augsbourg.
1711 : début du règne après la mort de Louis XIV.
1712 : mort, le 18 fĂ©vrier, Ă l’âge de 29 ans de la rougeole.
Sa mère
Nom : Marie-Adélaïde de Savoie.
1685 : naissance, le 6 décembre à Turin en Savoie.
Mariage arrangĂ© en vertu du TraitĂ© de Ryswick qui met fin Ă la Guerre de la Ligue d’Augsbourg.
Elle aime la fĂŞte, la chasse, les plaisirs, mais se souciait beaucoup des autres.
1712 : mort, le 12 fĂ©vrier, Ă l’âge de 27 ans de la rougeole.



Il a 2 frères :
- Louis de France (1704-05), duc de Bretagne
- Louis de France (1707-12), dauphin de France
Par sa naissance en 3e position, Louis XV n’est pas appelĂ© Ă rĂ©gner, mais la mort successive de son père et de ses frères, le conduira tout droit vers le trĂ´ne dès l’âge de 5 ans.
1711 : les jeunes années



Le 14 avril, il perd son grand-père, le Dauphin, de la petite vérole : le duc de Bourgogne et Marie-Adélaïde deviennent alors Petit Dauphin et Dauphine.
Mais en février 1712, ses 2 parents sont emportés par la rougeole, ainsi que ses frères.
Son Ă©ducation est confiĂ©e jusqu’Ă ses 7 ans Ă la gouvernante des enfants royaux, depuis 1704, Madame de Ventadour, secondĂ©e par Madame de La Lande (1672-1761), sous-gouvernante.
Le jeune roi apprend Ă lire et Ă©crire et est particulièrement attirĂ© par l’histoire et la gĂ©ographie.
Madame de Ventadour informe rĂ©gulièrement des progrès de l’enfant Madame de Maintenon (1635-1719), Ă©pouse secrète de Louis XIV, qui choisit maĂ®tres et instituteurs.



1715 : le trĂ´ne
Le 1er septembre, il monte sur le trĂ´ne Ă l’âge de 5 ans.
Le testament du Roi Soleil dĂ©signe son neveu, Philippe duc d’OrlĂ©ans (1674-1723), âgĂ© de 41 ans, comme prĂ©sident du Conseil de RĂ©gence.
La RĂ©gence, malgrĂ© sa brièvetĂ©, est l’une des pĂ©riodes de transition de l’Histoire de France et est assurĂ©e jusqu’en 1723 par Philippe d’OrlĂ©ans.
Il continue d’ĂŞtre Ă©levĂ© par Madame de Ventadour, qui lui donne comme compagnons de jeux le fils d’un savetier parisien, et un jeune Iroquois.



Peintres français :
- Pierre Gobert (1662-1744)
- Jean-Baptiste van Loo (1684-1745)
1717
Ayant atteint l’âge de raison, son Ă©ducation est dĂ©sormais confiĂ©e Ă un gouverneur, le duc François de Neufville de Villeroy (1644-1730), et un prĂ©cepteur, AndrĂ© Hercule de Fleury (1653-1743), Ă©vĂŞque de FrĂ©jus.
Il apprend dĂ©sormais le latin, les mathĂ©matiques, la cartographie, le dessin, des rudiments d’astronomie et Ă chasser.



1719



L’arrivĂ©e au pouvoir du duc d’OrlĂ©ans, prĂ©cĂ©dĂ©e de peu par le remariage de Philippe V d’Espagne (1683-1746) avec l’ambitieuse Élisabeth Farnèse (1692-1714), modifie considĂ©rablement les relations des 2 pays.
Le 9 janvier, le roi Philippe V d’Espagne, petit-fils de Louis XIV et oncle de Louis XV, revendique la couronne de France et dĂ©clare la guerre au rĂ©gent Philippe d’OrlĂ©ans.
Louis XV est alors âgé de 9 ans.
Le conflit prend fin en fĂ©vrier 1720 avec la dĂ©faite de l’Espagne.

1722
Louis XV monte officiellement sur le trône de France mettant fin à la Régence.
Le 25 octobre 1722, entrant dans sa 13e année, âge de la majorité, il est couronné et sacré à Reims.
Pour rĂ©concilier la France et l’Espagne, Louis XV est fiancĂ© Ă l’infante Marie-Anne-Victoire d’Espagne (1718-81) agĂ©e alors de 3 ans.
C’est le roi d’Espagne lui-mĂŞme qui propose sa fille.


5 septembre 1725 : le mariage



Le roi n’a que 12 ans et est de santĂ© fragile et doit se marier au plus vite pour assurer sa descendance.
L’infante est renvoyĂ©e en Espagne n’ayant pas l’âge de procrĂ©er, et le roi dĂ©cide de chercher une nouvelle fiancĂ©e et des centaines de noms de princesses europĂ©ennes sont prĂ©sentĂ©s.
À la grande déception de la cour, Marie Leszczynska, fille du roi Stanislas Leszczynski (1677-1766) détrôné de Pologne, de 7 ans plus âgée que le roi est choisi.
Stanislas Leszczynski et son épouse Catherine Opalinska (1680-1747) ont la surprise un jour, dans leur retraite de Wissembourg, de recevoir du duc de Bourbon une demande en mariage du roi pour sa fille Marie.
Le 4 septembre, Marie rencontre Louis XV.
Le temps maussade qui règne sur Fontainebleau ne ternit en rien l’Ă©clat des festivitĂ©s.
Marie, parĂ©e d’un manteau de velours violet semĂ© de fleurs de lys et de pierreries, embellie d’une traĂ®ne de près de 10 mètres, porte une couronne sertie de diamants.
Louis, vĂŞtu d’un habit de brocart et d’un riche manteau, arbore un chapeau Ă plumes blanches agrĂ©mentĂ© d’un imposant diamant.
Après une cĂ©rĂ©monie de plusieurs heures, la journĂ©e se poursuit autour d’un festin ponctuĂ© par la reprĂ©sentation du « MĂ©decin malgrĂ© lui » de Molière (1622-73), et d’Ă©blouissantes illuminations.
Le mariage est cĂ©lĂ©brĂ© le 5 septembre Ă Fontainebleau et est consommĂ© le soir mĂŞme, et le roi, bel adolescent, Ă©pris de chasse et timide, se montre sincèrement amoureux de sa jolie Ă©pouse et fera durer la « lune de miel » Ă Fontainebleau jusqu’en dĂ©cembre.
Marie tombe elle aussi aussitĂ´t amoureuse du Roi.

Louis XV reste pleinement fidèle à sa femme pendant 7 ans, ce qui constitue un exploit, considérant le milieu délétère de la Cour à cette époque.
En 1726, le roi installe la cour Ă Versailles et se dĂ©barrasse du duc de Bourbon, Louis IV Henri de Bourbon-CondĂ© (1692-1740), qu’il exile sur ses terres de Chantilly.
Le 16 juin, Louis XV prend le cardinal AndrĂ© Hercule de Fleury (1653-1743) comme Chancelier de France et jusqu’Ă sa mort en 1743, celui-ci dirige la France avec l’accord du roi.
C’est la pĂ©riode la plus pacifique et prospère du règne de Louis XV.
Fleury parvient à stabiliser la monnaie française et finit par équilibrer le budget du royaume en 1738.
L’expansion Ă©conomique est au cĹ“ur des prĂ©occupations du gouvernement.
Les voies de communications sont Ă©galement amĂ©liorĂ©es avec notamment l’achèvement en 1738 du canal de Saint-Quentin.



Au milieu du XVIIIe siècle, la France s’est dotĂ©e de l’infrastructure routière la plus moderne et la plus Ă©tendue du monde.
Cependant, les lois rigides Ă©dictĂ©es auparavant par le ministre de Louis XIV (1638-1715), Jean-Baptiste Colbert (1619-83) ne permettent pas Ă l’industrie de profiter pleinement du progrès Ă©conomique.
Le pouvoir de la monarchie absolue s’exerçe lors de la rĂ©pression des oppositions jansĂ©nistes et gallicanes.
Du cĂ´tĂ© des affaires Ă©trangères, Fleury cherche la paix Ă tout prix en pratiquant une politique d’alliance avec la Grande-Bretagne, tout en se rĂ©conciliant avec l’Espagne.
En septembre 1729, après sa 3e grossesse, la reine donne finalement naissance à un garçon, Louis-Ferdinand (1729-65), qui devient aussitôt dauphin.



En 1732, le cardinal de Fleury réussit à attacher le souverain à une première maîtresse, Louise-Julie de Nesles (1710-51), comtesse de Mailly.
Peu jolie, mais dotée de grandes qualités de cœur, elle est une favorite discrète, respectueuse de la reine.
L’annĂ©e suivante, la sĂ©rĂ©nitĂ© du mĂ©nage royal est plus sĂ©vèrement affectĂ©e par la mort en bas âge de leur deuxième garçon, Philippe, duc d’Anjou.
Le roi conserve nĂ©anmoins de l’amour Ă Marie Leszczynska jusqu’Ă la naissance de leur dixième et dernier enfant, dans la dixième annĂ©e de leur mariage.
En 1943, la a mort du Cardinal de Fleury marqua un tournant dans la vie de Louis XV qui avait pris l’habitude de se reposer sur son vieux prĂ©cepteur qui a occupĂ© le poste de premier ministre durant 17 ans !
Il se retrouve seul à régner, et sa volonté n’est pas assez affirmée
Le drame de Metz en 1744, fait basculer le règne de Louis XV, et « le Bien Aimé » perd sa popularité.
Se croyant ĂŞtre Ă l’article de la mort lors du siège de Metz, et pour obtenir l’absolution, il doit rĂ©diger une confession publique de ses fautes, qui le fait apparaĂ®tre comme un ĂŞtre immoral, indigne du nom de « Roi très ChrĂ©tien« .
Cette confession diffusée dans tout le royaume par le clergé, stupéfie le peuple qui commence à discréditer le roi à nouveau en santé.
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