Bref historique du Château Valmy
Dates de construction | de 1888 à 1900 |
Durée de construction | 12 ans |
Inauguration | 1904 |
Style | Art nouveau, typique de la Belle Époque. |
Détail | Un des premiers bâtiments privés construits à partir d’une charpente en béton armé. |
Fonction aujourd’hui | Demeure privée recevant des hôtes. |
Ce magnifique château blanc irréel, adossé aux Albères et surplombant la mer Méditerranée est aujourd’hui un des fleurons de la Côte Vermeille, tant pour son esthétisme audacieux, la qualité de ses vins et l’exception de ses chambres d’hôtes.
Situé au cœur du domaine viticole de Valmy, ce grand manoir n’existerait plus sans l’énergie d’un couple, Martine et Bernard Carbonnell.
Grâce à leur volonté et leur passion, Valmy, au passé si prestigieux, renaît pour une troisième fois.
Baigné dans un cadre époustouflant, tout a été pensé pour que ce lieu soit le plus harmonieux et agréable à vivre, témoin du riche passé mais tourné résolument vers l’avenir.
Martine et Bernard Carbonnell ont su redonner vie à ce château splendide, l’ont transformé en résidence familiale et en chambres d’hôtes de luxe.
Au cœur de leur domaine vinicole, aux portes de la Côte Vermeille en Roussillon, c’est un site unique enchanteur.
En misant sur le tourisme de terroir et en ouvrant au grand public ce « Château de la Belle au Bois Dormant » créé par l’architecte danois Viggo Dorph-Petersen (1851-1937) en 1888, un rêve d’entreprise familiale a été transformé en réalité.
Le chantier est ouvert en 1888 sur l’initiative Pierre Bardou (1826-92), le plus puissant industriel du papier à cigarettes de France à cette époque, propriétaire des usines de papier à cigarettes JOB.
La même année, Jules Pams (1852-1930), brillant jeune avocat perpignanais, fils d’une bonne famille de négociants maritimes de Port-Vendres qui aime la politique et le vin épouse cette année là Jeanne Bardou-Job (?-1916), riche héritière.
Devenue Madame Pams, elle va faire construire Valmy en lieu et place d’une demeure du XIIIe siècle, le mas d’En Frère, au milieu de 80 hectares de bois de chêne et de vignes, adossé aux Albères et surplombant Argelès.
Ayant bâti Valmy et son vignoble, elle règne là jusqu’à sa mort.
Jules Pams réussit une carrière politique brillante et obtient le poste tant convoité de ministre de l’agriculture en 1911, puis Ministre de l’Intérieur dans le cabinet de George Clémenceau (1841-1929).
Il est à ce titre le promoteur de la loi sur les vins doux naturels et sur les appellations d’origine.
Il est également l’ambassadeur du vin de ses propres chais sur les plus grandes tables du monde, notamment celles du roi d’Angleterre, du tsar Nicolas II (1868-1918) …
À sa mort, il n’a aucune descendance, mais les prétendants à Valmy et à son prestige sont nombreux, mais cette demeure avec ses lourdes charges en fait reculer plus d’un.
La seconde épouse de Jules, Mme Holtzer, vend le domaine finalement à Victor Peix, qui tombe amoureux du site et du château, croit en son potentiel et en moins d’une heure sa décision est prise : Valmy sera son domaine.
Issu d’une famille modeste, il avait repris la distillerie ou travaillait son père et la développa avec brio.
Il alla même jusqu’à créer 2 unités en Algérie.
À la fin de la première guerre mondiale, il achète toute une flotte de camions de l’armée et organise le ramassage du marc à distiller directement chez les viticulteurs.
L’idée est révolutionnaire et son affaire devînt prospère.
Il peut désormais s’offrir Valmy.
Il mise sur la qualité et impose l’image de cette demeure bourgeoise sur l’étiquette sous la marque Valmya et construit de nouvelles caves en contre-bas du château.
Grand innovateur dans le monde de la viticulture, il assure la commercialisation de ses vins dans toute la France par les voies ferrées.
Ses années glorieuses sont consignées sur un grand livre, témoignage précis de toute cette aventure, un vrai journal de bord.
Bernard Carbonnell, son petit-fils, le présente aujourd’hui avec respect et fierté.
Après le décès de Victor Peix en 1952, sa veuve Jeanne reprend les rênes du domaine et continue à commercialiser ses vins doux naturels VALMYA.
La propriété viticole continue à connaître ses heures de gloire et de notoriété et reste prospère jusqu’en 1980.
Commence alors le long déclin de Valmy, la friche s’installe, les caves ferment et Valmy s’endort pendant 15 ans …
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