Qu’est-ce que c’est ?
La donation d’ovules consiste à donner, de manière anonyme et gratuite, quelques ovules, pour qu’une autre femme puisse avoir un enfant.
Ces ovules proviennent de la réserve naturelle constituée dans les ovaires et qui, normalement, ne s’utilise jamais.
Lors de la donation d’ovocytes, un couple reçoit les ovocytes produits par une autre femme.
Ils sont ensuite fécondés par le sperme du conjoint dans un laboratoire (fécondation in vitro).
Deux jours après, les embryons sont transférés dans l’utérus de la femme où la grossesse continue.
À quoi ça sert ?
Une donation d’ovocytes sert à offrir la possibilité de tomber enceinte à une femme n’ayant pas d’ovaires ou ayant des ovaires mais qui ne fonctionnent pas.
Actuellement, grâce aux techniques de fécondation in vitro, il est possible d’extraire des ovocytes à une femme, de les inséminer avec le sperme du conjoint de la personne bénéficiaire, en donnant la possibilité de vivre une grossesse et de devenir mère à cette dernière.
Parmi les femmes n’ayant pas d’ovules se trouvent aussi celles qui ont souffert d’une ménopause très tôt (5 % des femmes développent cette pathologie) ; dans d’autres cas, la cause peut également être de type médical (extirpation d’ovaires).
Dans les cas où la femme produit des ovules mais qu’ils ne sont pas utilisables, il s’agit d’anomalies génétiques ayant pour conséquence que les ovules ne soient pas fertiles étant donné que leur dotation chromosomique est défectueuse.
Cela peut également être le cas lorsqu’il y a risque de transmission de maladies héréditaires, comme l’hémophilie.
Est-ce que cela peut avoir un effet sur ma fertilité future ?
Les femmes donneuses ne mettent absolument pas en jeu leur fertilité future, même dans le cas où elles en auraient donné plusieurs fois, étant donné que, dès la naissance, une femme possède autour de 400.000 ovocytes dans les ovaires.
Ces ovocytes évolueront pour devenir des ovules quand la femme sera dans sa période reproductive.
Pendant cette période, seul un ovocyte sur 1000 deviendra un ovule et aura la possibilité d’être fécondé.
S’il est fécondé, un embryon sera produit et la grossesse débutera.
Dans le cas contraire, il se perdra pendant les règles.
Tous les mois, quelques ovocytes commencent, au même moment, le processus de maturation qui finit le jour de l’ovulation.
Mais, seul un de ces ovules sera un ovule mature, les autres ne serviront pas.
C’est pour cela que nous pourrions dire que la donation d’ovules est une façon de partager quelques ovules qu’une femme ne pourra, de toute manière, jamais utiliser.
Le problème majeur est l’hyper stimulation des ovaires due au traitement hormonal.
Dans quelques cas, les femmes peuvent réagir au traitement en produisant un nombre excessif d’ovules, ce qui produit certains dérangements abdominaux mais, dans tous les cas, les risques sont minimes.
Qui sont les donneuses et qui sont les bénéficiaires ?
Les donneuses doivent faire partie des femmes comprises entre 18 et 35 ans, ayant la capacité légale à donner les autorisations, ayant une fonction ovulatoire normale, n’ayant pas (ni elle ni sa famille) de malformations ou de maladies congénitales et ayant été « analysées » afin de vérifier qu’il n’y ait pas de risques d’altérations ou de maladies sexuellement transmissibles.
La femme qui décide de donner ses ovocytes devra passer un examen médical incluant ses antécédents personnels et familiaux, ainsi qu’un examen médical avec des donnés telles que :
- stature
- poids
- couleur de peau
- couleur des yeux
- couleur des cheveux
- texture des cheveux
- groupe sanguin
- race
Après avoir été sélectionnée, la femme donneuse suivra un traitement stimulant l’ovulation afin d’obtenir entre 8 et 10 ovocytes, qui seront ensuite fécondés dans un laboratoire.
L’extraction d’ovocytes se réalise sous anesthésie locale ou générale.
La femme doit, par la suite, donner son consentement de donation par lequel elle cède tous droits et devoirs sur les ovocytes et embryons résultants.
La femme qui donne ses ovocytes ne saura jamais si ceux ci ont été utilisés ou pas.
Le contrôle du traitement a lieu à travers des échographies et une analyse de type hormonal.
Peu avant l’ovulation, les ovules sont directement obtenus par aspiration échographique.
Les bénéficiaires doivent aussi se soumettre à plusieurs examens nécessaires avant de recevoir la donation d’ovocytes.
Entre autres, un examen physique, une analyse cardio pulmonaire, un examen psychologique et social du couple et une analyse sérologique du groupe sanguin, anticorps, hépatite …
Il a été démontré que la donation d’ovocytes peut également se faire vers les femmes étant déjà ménopausées, puisque leur endomètre (muqueuse qui tapisse la cavité utérine) est capable de répondre aux hormones sexuelles et de procurer une réponse réceptive à l’implantation et à la grossesse.
Lorsque la bénéficiaire a été sélectionnée, il est nécessaire de synchroniser les cycles menstruels des deux femmes via un traitement pharmacologique permettant de réguler le cycle de manière simple et efficace.
Les femmes bénéficiaires doivent prendre des ostrogènes, avant que la donation ne se produise, afin que les embryons aient la capacité de s’implanter dans l’utérus.
Les hormones sont nécessaires pour maintenir la grossesse, dans les premiers moments, car c’est un rôle rempli par les ovaires.
Les ovules donnés s’utilisent par la méthode de fécondation in vitro.
Les ovules reçus sont cultivés, en laboratoire, et fécondés par le sperme de l’homme du couple demandeur.
Ensuite, les embryons sont transférés à l’intérieur de l’utérus de la bénéficiaire où ils continueront leur croissance si l’implantation réussit.
Résultats
Les résultats varient selon les endroits.
Mais cette technique de reproduction assistée est la plus efficace qui existe à ce jour, probablement parce que la bénéficiaire d’ovocytes est une femme soumise à très peu de stress physique en comparaison avec la donneuse.
Le pourcentage de grossesse est de 40 à 60 % (pour chaque essai) et le pourcentage cumulé après plusieurs essais est lui de 90 %.
Les meilleurs résultats s’obtiennent dans le cas de femmes ménopausées.
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