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Extractions instrumentales

Un accouchement assisté consiste à utiliser des forceps, des spatules ou une ventouse pour aider le bébé à sortir.

Les forceps

ForcepsDu latin « forceps » = pince.

C’est l’invention du médecin accoucheur londonien Peter Chamberlain (1560-1631).

Ils ont longtemps eu mauvaise réputation car à l’époque où ils étaient utilisés lorsque le bébé se trouvait encore très haut dans le bassin et que la tête n’était pas encore engagée.

Aujourd’hui, si la tête n’avance plus et qu’elle n’est pas engagée, les médecins ne cherchent plus à franchir l’obstacle coûte que coûte mais le contournent et pratiquent une césarienne.

Lien : Césarienne

Ainsi, les forceps ne s’apparentent plus à quelque chose de traumatisant.

Ce que c’est

C’est un instrument formé de 2 sortes de « cuillères » métalliques, croisées comme des ciseaux.
Ils servent à saisir doucement la tête du bébé afin de l’aider à descendre et à sortir.
Le médecin attend la contraction pour pouvoir tracter l’enfant vers l’extérieur.

Concrétement, ils peuvent être posés :

  • sous anesthésie générale
  • sous péridurale, s’il elle a déjà été réalisée
  • sous anesthésie locale

Donc la mère n’a pas à avoir peur ni pour son bébé, ni pour elle.

La ventouse

VentouseIl s’agit d’une simple cupule métallique à rebord mousse de différents diamètres (30, 40 ou 50 mm) ou siliconée en matière souple relié à un système aspiratif appliqué sur le sommet du crâne du bébé, après l’avoir introduit dans le vagin maternel, permettant de l’attirer vers l’extérieur par dépression de la cupule.
Une poignée de traction est également reliée au dos de cette cupule.
Une dépression de 200 à 800 millibars est nécessaire pour solidariser la ventouse au pôle céphalique.

Le placement de la cupule doit idéalement s’effectuer le plus proche possible de l’occiput fœtal.

En pratique, elle est utilisée pour tirer doucement le bébé, au moment d’une contraction, afin d’amplifier l’effet de cette dernière.

La préhension est assurée par un tuyau qui relie la ventouse à un appareil à dépression à côté de la table d’accouchement.
La ventouse adhère donc à la peau du crâne (le scalp fœtal) uniquement par pression atmosphérique.

L’opérateur agit sur cet instrument par l’intermédiaire d’un fil de traction solidaire de la cupule.

Contrairement aux forceps, cet instrument ne permet pas d’exercer une traction sur l’enfant pour le tirer hors des voies génitales féminines, mais essentiellement à fléchir la tête de l’enfant, réduisant alors les dimensions du pôle cephalique fœtal, pour permettre une progression plus facile.
De plus, par rapport aux forceps et aux spatules, la ventouse a l’avantage de ne pas augmenter le diamètre de la présentation.

Pour être efficace, la cupule doit être posée sur la petite fontanelle lambdatique.
En effet, une ventouse mal posée entraine une déflexion (avec augmentation des dimensions du pôle cephalique) de la tête fœtale augmentant les difficultés d’accouchements.
L’essentiel de l’effort qui va permettre à l’enfant de naître est réalisé par l’utérus lui-même grâce à ses contractions et par les efforts expulsifs de la mère.

Donc, il s’agit uniquement d’un instrument de flexion, voire de rotation et non de traction.

La ventouse laisse sur le crâne fœtal une « bosse » bénigne, qui disparaît habituellement en 24 et 48 heures.

Histoire de la ventouse obstétricale

James Young Simpson Neil Arnott

En 1694, le physicien anglais James Yonge (1646–1721) applique sans succès une ventouse sur le scalp fœtal pour faire accoucher une parturiente chez laquelle le travail ne progressait plus.
La traction fœtale par ventouse est suggérée de nouveau en 1794 par Saemann de Iena, puis en 1829 par le physicien écossais Neil Arnott (1788-1874).

En 1848, l’obstétricien écossais James Young Simpson (1811-70) représente sa ventouse, il s’agit d’un spéculum vaginal en forme de trompette composée de coupe prolongé par un cylindre, dans lequel un piston est actionné pour jouer le rôle de pompe à vide, l’ouverture large de la coupe était recouverte de cuir.
Une fois que la coupe est appliquée sur le cuir chevelu du fœtus, la traction sur le piston fixe la ventouse sur la tête fœtale et la traction peut commencer avec en cas de succès, la descente et l’extraction du fœtus.
Extracteur à succion de James Young Simpson
Après l’apparition des premières ventouses obstétricales à la fin du XVIIIe siècle et au milieu du XIXe siècle, cette technique est abandonnée dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
Il faut ensuite attendre jusqu’à 1957 pour voir réapparaître la ventouse obstétricale de Malmström, un système composé d’une cupule métallique plate reliée à une pompe à vide permettant de fixer cette ventouse par la force de dépression sur le cuir chevelu du crâne, puis une chaînette attachée à la cupule permettant de réaliser les manœuvres obstétricales recherchées, c’est-à-dire la flexion et la traction du pôle céphalique fœtal à travers la filière génitale jusqu’à son dégagement.

  1. Isa
    | Répondre

    J’ai eu droit aux forceps pour mon premier et ça a été horrible. J’ai trouvé ça très douloureux. C’est impressionnant de voir comment la tête du bébé est tirée. En tout cas, chose certaine, je ne referais pas avec la prochaine fois !

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