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Histoire et légendes du sirop d’érable

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TomahawkCe sont les Amérindiens qui les premiers ont l’idée de recueillir l’eau d’érable et de la faire bouillir pour en obtenir du sirop.
Bien avant l’arrivée des Blancs, ils en apprécient la valeur énergétique et nutritive.
Pratiquant une entaille rudimentaire avec leur tomahawk, ils fixent au bas de cette entaille un copeau de bois qui acheminent l’eau d’érable vers un récipient d’écorce.

Les Amérindiens font bouillir la sève ainsi recueillie dans des contenants d’argile pour obtenir du sirop d’érable.

Au printemps, chaque famille s’installe dans une partie de la forêt pour la récolte de l’eau d’érable.
Le principe de l’érablière existe ainsi bien avant l’arrivée des premiers colons.


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Elle raconte que Nokomis, grand-mère de Manabush, serait la première à percer des trous dans le tronc des érables et à recueillir directement le sirop d’érable.
Manabush, constatant que cette sève est un sirop prêt à manger, va la trouver et lui dit :

Grand-mère, il n’est pas bon que les arbres produisent du sucre aussi facilement. Si les hommes peuvent ainsi sans effort recueillir du sucre, ils ne tarderont pas à devenir paresseux. Il faut tâcher de les faire travailler. Avant qu’ils ne puissent déguster ce sirop exquis, il serait bon que les hommes soient obligés de fendre du bois et de passer des nuits à surveiller la cuisson du sirop.

Craignant que Nokomis ne l’écoute pas, Manabush grimpe au haut d’un érable avec un vaisseau rempli d’eau et verse le contenu à l’intérieur de l’arbre.
Le sucre se dissout et il fallu travailler dur désormais pour se procurer du sirop.


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Les chiens

Certains racontent que les chiens des Amérindiens, par leur comportement, auraient mis la puce à l’oreille de leurs maîtres : une branche s’était cassée et les chiens se bousculaient tout autour pour lécher la sève qui coulait, et c’est ainsi que les Amérindiens eurent l’idée d’y goûter.

L’écureuil

Une autre version indique qu’un petit écureuil grimpa le long d’un tronc d’arbre et mordit une branche et se mit à boire.
Un Amérindien au bas de l’arbre le regardait et se demandait pourquoi, puisqu’une source d’eau fraîche coulait tout près.
Il imita l’écureuil en faisant une fente de son couteau et quelle surprise !
Jusqu’alors, sa tribu ne trouvait du sucre que dans les fruits sauvages.
Et voilà un arbre qui pleure du sucre en larmes de cristal.
En plus, il venait de découvrir un remède contre le scorbut dont les siens souffraient souvent au printemps.
Tout ça parce qu’il avait regardé et imité un écureuil se désaltérer avec la sève d’un érable.

Légende des Micmacs

Par une journée de tôt printemps, alors que le vent était encore froid, une vieille femme Micmac alla ramasser la sève des érables et, comme elle goûte meilleure chaude, elle en mit dans un pot qu’elle plaça au-dessus de son feu de teepee.
Fatiguée, elle alla s’étendre pour se reposer.
Lorsqu’elle se réveilla, le soir était déjà là.
Dans le pot, elle trouva un sirop doré, clair et sucré.

Légende algonquine

Le chef prit son tomahawk de l’érable dans lequel il l’avait enfoncé la veille.
Comme le soleil montait dans le ciel, la sève se mit à couler.
Sa femme la goûta et la trouva bonne.
Elle s’en servit pour cuire la viande : ce qui lui évita d’aller à la source pour chercher de l’eau.
Le goût sucré et l’odeur douce furent très appréciés par le chef.
Il appela le sirop dans lequel avait bouilli la viande, Sinzibuckwud (= « tiré des arbres » enalgonquin).

Légende iroquoise

Par un matin froid et piquant, il y a fort longtemps, un chef iroquois du nom de Woksis sortit de sa hutte.
Puisqu’il devait aller à la chasse, il retira son tomahawk de l’érable dans lequel il l’avait plantée la veille au soir.
Le tomahawk avait fait une profonde entaille dans l’arbre mais Woksis n’y fit pas attention.
Il partit chasser.

Un récipient en écorce de bouleau était posé au pied de l’érable.
Goutte à goutte, la sève qui ressemblait à de l’eau s’écoula de l’entaille faite dans le tronc de l’érable et remplit le récipient.

Le lendemain, la femme de Woksis remarqua que le récipient était plein.
Pensant que la sève incolore était de l’eau, elle s’en servit pour faire un ragoût de gibier.

Le soir venu, au souper, Woksis sourit et dit à sa femme : « Ce ragoût est délicieux, il a un goût sucré« .

N’y comprenant rien, la femme trempa son doigt dans le ragoût qui avait mijoté tout l’après-midi.
Woksis avait raison : le ragoût était sucré. On venait de découvrir le sirop d’érable !

Le dieu Nanabozho

Il y a bien longtemps, du sirop pur, comme celui qui arrose les crêpes, coulait des érables.
Lorsque le dieu Nanabozho y goûta, il le trouva tellement bon qu’il se dit que les habitants de la Terre n’apprécieraient pas ce sirop s’ils pouvaient se le procurer aussi facilement.
Nanabozho ajouta donc de l’eau à l’épais sirop fourni par l’arbre, tellement d’eau que le liquide finit par ressembler à de l’eau sucrée.
Il dissimula ensuite cette sève au plus profond de l’arbre.
Depuis ce temps-là, les hommes doivent travailler fort pour obtenir du sirop d’érable.

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