La Fondation de Montréal décidée à Paris – William Hughes Taylor
Dans un espace restreint, limité au premier plan par un bureau de travail et un globe terrestre et à l’arrière-plan par un mur ouvert par 4 grandes fenêtres qui donnent sur un jardin densément boisé, Taylor regroupe les 5 figures dont les traits sont marqués par une ligne de contour très nette.
Cette huile sur toile de 1932 représente le remue-méninge à l’origine de la création de Montréal.
À gauche, 3 officiers, dont Jérôme Le Royer de la Dauversière, présentent une carte de l’île de Montréal à l’abbé Jean-Jacques Olier, assis, et à Monsieur Dollier de Casson, debout derrière lui.
L’événement se déroule dans une grande salle.
L’espace est fermé au premier plan par un bureau de travail et un globe terrestre et, à l’arrière-plan, par un mur percé de 4 fenêtres laissant voir une végétation abondante.
Les couleurs vives et contrastées, les poses et les zones d’ombre et de lumière animent la composition.
En 1931, il habite au 4439 avenue Harvard.
C’est sans doute là qu’il réalise le tableau La Fondation de Montréal décidée à Paris.
Taylor est le seul artiste à utiliser ce type de composition.
Pour rendre le moment où 3 officiers, dont Jérôme Le Royer de La Dauversière, présentent à Monsieur JeanJacques Olier, et à Monsieur Dollier de Casson, debout derrière lui, la carte de l’île de Montréal, Taylor dispose les figures à mi-corps dans une grande salle.
Il s’agirait d’un grand tableau de chevalet si le peintre ne connaissait certaines des techniques de la peinture murale.
L’artiste varie les poses, fait alterner les couleurs et les lumières, utilisant diverses stratégies pour animer visuellement la scène.
Ainsi chacun est placé devant une partie du mur, de façon à éviter les effets de contre-jour ; le personnage vu de dos se découpe sur le fond clair de la carte, et M. Olier dans son surplis se détache sobrement de l’ensemble, tout en s’harmonisant visuellement avec la couleur de la carte de l’île à laquelle il lie l’avenir de sa Compagnie.
Les détails des objets sur la table, traités comme une nature morte, servent de repoussoir au reste de la scène qui baigne dans une lumière uniforme et vive.
Alors que le fond du tableau est brossé à grands traits et dans des tons clairs, pastel mêmes pour le jardin ensoleillé, le dessin de la scène principale est net et dans des coloris plus foncés permettant ainsi une excellente lisibilité du sujet.
Les hommes représentés dans ce tableau cherchaient à établir un royaume chrétien en Amérique.
Dans cette optique, ils avaient un but : fonder une ville missionnaire.
Ils se réunissent pour mettre au point les grandes lignes du projet.
Durant la rencontre, le site de Montréal est choisi.
Selon des documents historiques, cette rencontre aurait eu lieu chez le chancelier Pierre Séguier, dans la galerie peinte par Simon Vouet, à Paris, en 1639.
Évoquant le cabinet de travail l’environnement reproduit par Taylor est beaucoup plus neutre.
Il met néanmoins l’accent sur la dimension intellectuelle et religieuse de l’entreprise qui allait donner lieu à la fondation de Montréal.
Fabienne
Merci pour toutes ces infos, voici une bonne lecture. J’ai appris différentes choses en vous lisant, merci à vous. Bonne journée à tout le monde ! Fabienne