h2>Maisonneuve fonde la Ville de Montréal le 18 mai 1642 – Georges Delfosse
Cette huile sur toile de 1932 représente la célébration de la première messe à Montréal.
Le prêtre prend place, à droite de la composition, devant un autel de fortune sous les arbres.
Juste derrière lui, se trouve le servant de messe, agenouillé.
Dix autres personnes, dont 2 soldats, prennent part à la cérémonie, parmi lesquels 5 ont au moins un genou en terre.
La scène se déroule à proximité des berges, dans les boisés, au moment où une éclaircie traverse le ciel.
À l’arrière-plan on distingue les mâts du navire ayant conduit le groupe jusqu’au site, ainsi que la barque ayant servi à rejoindre la terre ferme.
Le tableau montre le moment religieux associé à la fondation de Montréal, soit la première messe célébrée par le père Vimont.
Une éclaircie dans les boisés, au bord du fleuve, sur un monticule, fournit le cadre de cet événement.
Quelques arbres servent d’abri à un autel de fortune, alors que la scène est vue au moment de la consécration.
Au loin, en contrebas, figure le navire qui a conduit l’équipage à bon port.
Un servant de messe et 8 autres personnages et 2 soldats prennent part à la cérémonie.
Delfosse dispose les figures sur 2 rangées, 5 sont agenouillés dont de Chomedey de Maisonneuve, Jeanne Mance, Madame Chauvigny de la Peltrie et 5 autres sont debout.
Delfosse est l’artiste le plus chevronné de l’équipe réunie par Beaugrand-Champagne.
Ce choix semble incontournable étant donné la carrière que Delfosse a mené en tant que peintre d’histoire et peintre de l’architecture montréalaise.
Dans ce tableau, Delfosse traduit le sentiment de dévotion religieuse qui a présidé à la fondation de Montréal le 18 mai 1642.
La solennité de l’événement est accentuée par le choix de la consécration pour en commémorer la dimension historique.
Célébrée par le père Vimont, supérieur des missions des Jésuites du Canada, cette messe réunit de plusieurs dignitaires dont, Paul de Chomedey de Maisonneuve, Jeanne Mance et Madame Chavigny de la Peltrie.
Pour son tableau tout en nuances, l’artiste a respecté la période de l’année où l’événement a eu lieu, soit le printemps, en dotant notamment les arbres d’un feuillage vert tendre.
Il livre ainsi une œuvre caractéristique de sa production artistique tant par sa composition classique que par la profusion des détails.
Le dessin est net et la couleur est claire.
Les bruns et les verts dominent, éclairés par des blancs, des bleus et des roses.
Alors que les arbres et le sol sont rendus au moyen d’un pinceau large et d’une matière picturale mince, le sujet principal est rendu au moyen d’une matière plus empâtée.
La scène offre un luxe de détails et Delfosse ne semble pas bien se rendre compte de la distance qui sépare le spectateur du lieu où est accrochée la toile, ce qui ne permet pas d’apprécier toutes ces nuances.
Les figures manquent d’expression et les têtes sont à peu près toutes identiques.
Fabienne
Merci pour toutes ces infos, voici une bonne lecture. J’ai appris différentes choses en vous lisant, merci à vous. Bonne journée à tout le monde ! Fabienne